Nomocanon

Un nomocanon (en grec νομοκάνων), dans l'Empire byzantin[1], était une collection organisée de textes juridiques relatifs à la vie ecclésiastique et religieuse, où se trouvaient unies à la fois des « lois » (νόμοι) d'origine séculière (droit romain, « constitutions » impériales) et des « règles normatives » (κανόνες) émanant d'autorités religieuses, conciles ou Pères de l'Église. Ce mot composé, qui apparaît au XIe siècle (mais pour désigner des recueils plus anciens), exprime l'interpénétration de plus en plus grande qui s'est faite entre les deux sources de législation.

  1. Le terme « nomocanon » est utilisé couramment pour désigner les collections canoniques d'autres Églises orientales (notamment les Églises jacobite, copte, nestorienne), mais le mot et la notion de « nomocanon » sont purement byzantins. Dans l'Église nestorienne, par exemple, le « Nomocanon » d'Ébedjésus de Nisibe s'intitule en syriaque Kunnāšā pāsiqāyā d-qānone sunhādiqāye, Recueil concis de canons conciliaires, sans qu'il y ait l'idée de synthèse entre des canons ecclésiastiques et des lois séculières. Mais le système juridique de l'Empire romain d'Orient a quand même fortement influencé les codes de droit canonique de toutes les Églises orientales (y compris, par exemple, le Majmû' al-Ṣafawî d'al-Ṣafî ibn al-Assâl et, à travers lui, le Fetha Nägäst de l'Éthiopie).

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